LA FAIM DANS LE MONDE GAGNE DE NOUVEAU DU TERRAIN !

C’est le constat alarmant de l’énorme rapport FAO, FIDA, OMS, PAM et UNICEF. 2017 L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2017. Renforcer la résilience pour favoriser la paix et la sécurité alimentaire Rome, FAO.

Des 144 pages fortement documentées de ce rapport publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, voici les messages clés :

Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et la Décennie d’action des Nations Unies pour la nutrition 2016-2025 appellent l’ensemble des pays et des parties prenantes à en finir avec la faim et à prévenir toutes les formes de malnutrition d’ici à 2030.

Le rapport sur L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde marque le début du suivi régulier des progrès accomplis pour atteindre les cibles établies par le Programme 2030 en matière de sécurité alimentaire et de nutrition.

            

En 2016, le nombre de personnes dans le monde souffrant de sous-alimentation chronique a augmenté, d’après les estimations, passant de 777 millions en 2015 à 815 millions, un chiffre encore en-deçà toutefois des quelque 900 millions enregistrés en 2000.

Cette remontée récente, qui fait suite à une baisse prolongée, pourrait signaler une inversion de la tendance. La situation en matière de sécurité alimentaire a empiré, notamment dans certaines régions de l’Afrique subsaharienne, de l’Asie du Sud-Est et de l’Asie de l’Ouest, et la dégradation a été observée plus particulièrement dans les contextes de conflit et de conflit associé à des sécheresses ou des inondations.

Le fait que le recul de la faim semble marquer le pas n’a pas encore eu de répercussion sur la prévalence du retard de croissance chez l’enfant, qui continue à baisser, à un rythme toutefois ralenti dans certaines régions.

Globalement, la prévalence du retard de croissance a baissé, passant de 29,5 à 22,9 pour cent entre 2005 et 2016. Mais 155 millions d’enfants de moins de 5 ans continuent à en souffrir de par le monde.

En 2016, l’émaciation a concerné un enfant de moins de 5 ans sur douze (soit 52 millions), dont plus de la moitié (27,6 millions) en Asie du Sud.

Les multiples formes de la malnutrition coexistent, des pays affichant à la fois, des taux élevés de dénutrition chez l’enfant, d’anémie chez la femme et d’obésité chez l’adulte. L’augmentation des taux de surpoids et d’obésité ajoute à ces inquiétudes. L’excès pondéral et l’obésité progressent dans la plupart des régions, s’agissant des enfants et dans toutes les régions s’agissant des adultes. En 2016, 41 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en excès pondéral.

Le nombre de conflits est également en hausse. Exacerbés par les chocs climatiques, les conflits ont des conséquences graves sur la sécurité alimentaire et sont l’une des causes de la progression récente de l’insécurité alimentaire.

Les conflits sont parmi les principales causes des crises alimentaires graves ainsi que des famines récemment réapparues, et la faim et la dénutrition frappent plus durement là où les conflits sont prolongés et les capacités institutionnelles faibles.

Dans les situations associées à un conflit, la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition ne peut pas se borner aux interventions habituelles: il faut prendre en compte la problématique du conflit en harmonisant les actions d’aide humanitaire immédiate, les opérations de développement à long terme et les efforts de paix.

Le rapport envoie un signal d’alarme fort et clair en indiquant qu’il sera difficile de satisfaire à l’ambition de libérer le monde de la faim et de la malnutrition d’ici à 2030 car, pour y parvenir, il faudra consentir des efforts renouvelés avec de nouvelles façons de travailler.

Voici le lien pour télécharger et consulter l’intégralité du rapport

http://www.fao.org/3/a-I7695f.pdf

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