COP 26 : Il est temps d’investir dans les zones arides d’Afrique !

Alors que la 26e Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26), se déroule actuellement en Ecosse, le changement climatique ne cesse de gagner du terrain.  

Au Sahel, il se vit au quotidien. Il rime avec des températures toujours plus élevées, des pluies irrégulières, tantôt faibles, tantôt abondantes. Une véritable menace pour des millions de Sahéliens et Sahéliennes. Et les projections ne sont pas rassurantes. Selon un rapport des Nations unies paru en octobre 2021, le climat de la partie occidentale du Sahel continuera à changer plus rapidement que dans la plupart des régions du monde.

Des solutions pour lutter contre les effets du changement climatique

Malgré cette grande vulnérabilité, le Sahel porte en lui les atouts pour répondre à ce défi immense ! Du Sénégal à Djibouti, on dénombre des millions de petites exploitations familiales, performantes, dynamiques, en capacité de nourrir une population croissante. L’agriculture sahélienne est très diversifiée et s’adapte selon les zones, la disponibilité en eau ou encore la qualité des sols. L’agroforesterie en particulier, réduit la vulnérabilité des systèmes de culture ou d’élevage à la variabilité climatique. Cultiver des arbres, retenir l’eau, restaurer la fertilité des sols, améliorer les rendements des cultures ou les pratiques d’élevage, … Ce cercle vertueux contribue à la création d’emplois durables, permet le développement économique et social en milieu rural, nécessaires à la paix et à la sécurité des populations du Sahel.

C’est pourquoi, SOS SAHEL s’engage et promeut les systèmes agroforestiers comme solution d’une agriculture durable dans les zones arides.

Au Burkina Faso, SOS SAHEL et ses partenaires soutiennent la mise en place de fermes pilotes, centres d’apprentissage des techniques agro-sylvo-pastorales. Ces fermes sont dédiées à la création de bocages sahéliens, des paysages ruraux restaurés et résilients où les terres les plus dégradées deviennent productives. Les producteurs et productrices accèdent à une gamme de services et produisent dans des conditions plus sécurisées, une voie vers plus de professionnalisation.

La Grande Muraille Verte, une réponse d’envergure

On ne le dira jamais assez, les solutions existent ! La Grande Muraille Verte est une opportunité pour la transformation de l’agriculture sahélienne. Dans l’ensemble du Sahel, les États et la société civile déploient des initiatives pour restaurer des écosystèmes, transformer des terres dégradées afin de les rendre de nouveau productives et tirer parti des ressources naturelles de manière durable. A la tribune de la COP 26, le Président de la République du Niger, Mohamed Bazoum a appelé ce 1er novembre à la création d’un fonds spécial dédié au Sahel pour aider notamment à la « reforestation des espaces envahis par le désert ».

Les solutions existent, mais il faut les soutenir. Il est temps de reconnaitre les régions arides d’Afrique comme des zones prioritaires d’investissement !
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