3 ans après son lancement en 2017 par l’Allemagne, la France et l’Union européenne, l’Alliance Sahel dresse son bilan. « Elle a connu un succès indéniable, regroupant en trois ans une grande part des acteurs de l’aide au Sahel et poursuit son action dans la zone, consciente cependant qu’elle doit encore faire plus et mieux », d’après M. Adrien Haye, Chef de l’Unité de Coordination de l’Alliance Sahel. Cette Alliance a pour objectif de soutenir financièrement les projets prioritaires définis par le G5 Sahel (Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad) et promouvoir la stabilité et le développement durable dans la région.
Afin d’apporter une réponse adaptée, ambitieuse et efficace aux défis rencontrés par les pays du G5 Sahel, les membres de l’Alliance Sahel ont choisi de guider leur action selon quatre principes clés : un ciblage de leur action sur des secteurs prioritaires, une redevabilité entre partenaires sur des objectifs partagés, de nouveaux modes d’action innovants et plus flexibles et un engagement particulier dans les zones vulnérables et fragiles.
Au Sahel, deux habitants sur trois vivent de l’agriculture et de l’élevage.
Avec de faibles rendements et la perte chaque année de plus du tiers des récoltes, la production agricole dans les pays du G5 reste fragile. Une situation aggravée par le changement climatique. La région doit donc impérativement développer une agriculture durable, résistante au changement climatique et susceptible d’attirer les demandeurs d’emploi pour réduire la pauvreté.
C’est dans cette optique que SOS SAHEL a développé l’Initiative Verte afin d’optimiser les impacts de ses actions et favoriser une croissance économique globale dans l’ensemble de la région, en développant notamment des moyens de subsistance adaptés au contexte de chaque pays sahélien et en permettant de créer de nouvelles opportunités économiques, surtout pour les femmes et les jeunes. Menée simultanément en Mauritanie, au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad, l’Initiative Verte vise la professionnalisation et la modernisation de l’agriculture ainsi que la diversification de l’économie rurale.
Depuis janvier 2019, SOS SAHEL s’est mobilisée, au Burkina Faso, avec l’Agence de la Grande Muraille Verte, des ONG partenaires et les services étatiques, sur son action Beog Puuto « Les champs de l’avenir » mise en œuvre en réponse à la dégradation continue des terres et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. L’objectif : restaurer 30 000 ha de terres en valorisant des techniques de restauration, d’aménagement et de valorisation des terres. 50 000 familles seront soutenues pour augmenter durablement leur production agrosylvopastorale.